lundi 26 décembre 2016

9 semaines et demie


Reprenons le cours principal de ce blog, à savoir les liens entre écriture, ici un des ouvrages les plus connus de la littérature érotique contemporaine, et fessée.

La première édition J'ai Lu

 "9 semaines et demie" ("Nine1/2 weeks") est l’œuvre de la mystérieuse scénariste et romancière Elizabeth McNeill. De son vrai nom Ingeborg Seiler, elle est née en novembre 1940 à Graz, en Autriche, et émigre aux États-Unis, en 1957 où elle devient alors Ingeborg Day en épousant Dennis Day, et travaille comme éditrice pour un magazine féminin, Ms. C'est alors qu'elle a dissimulé son identité pour publier son histoire parue en 1978 sous le titre "Le corps étranger".

Le livre, réapparu sous son titre original

 

Une des rares photos connues d'Ingerborg Day

En 1986, le roman a connu une adaptation cinématographique contestée et, comme il se doit, très édulcorée, avec Mickey Rourke et Kim Basinger dans les principaux rôles.
Le roman a été réédité après le succès du film sous le titre 9 semaines et demi (Nine and a Half Weeks : A Memoir of a Love Affair). Remariée en 1991 à Donald Sweet, de 14 ans son cadet, Ingeborg Day se suicide en 2011 à 70 ans, emportant avec elle le mystère d'une liaison érotique extrême qui fascine encore le monde entier.


Une affiche du film


Elizabeth, divorcée, travaille à la Spring Street Gallery, une galerie d'art de New York. C'est en faisant ses courses chez un épicier chinois qu'un homme la remarque... John, le mystérieux inconnu, vit une folle passion amoureuse avec Elizabeth et pousse le jeu érotique jusqu'aux limites de l'esclavagisme. 
Un épisode raconte de manière très courte et assez évasive le moment où John décide devant une autre femme de flanquer une bonne fessée déculottée à Elizabeth.

La version Poche, 2015


Il s’assoit au bord du lit. Je me penche sur sa cuisse gauche, son bras droit enlace le bas de mes genoux, sa main gauche entoure mes poignets serrés contre mes fesses. Il tire sur ma jupe, attrape sa ceinture. Puis il glisse ses doigts entre l’élastique et ma peau, et baisse ma culotte.
Je serre les dents, folle de terreur, emplie d’une rage nouvelle pour moi. Je ne veux pas, même s’il me bat pendant des heures, je ne veux pas crier…
Un professeur de collège disait à un élève, un garçon morose, plus grand et plus fort que le reste d’entre nous : « Ton père devrait te mettre sur ses genoux, baisser ton pantalon et te fesser », quand il renversait de l’encre (ou même quand il ne faisait rien). La chose était dite d’une voix douce, mais cette douceur même prenait des allures de cauchemar… Ce souvenir depuis longtemps oublié remonte maintenant à la surface de ma mémoire. Mais maintenant c’est pire. Tout ce qu’il m’a fait pendant toutes ces semaines n’était pas aussi avilissant que cette promiscuité charnelle forcée. Être attachée à un lit, ramper sur le plancher, être enchaînée avec des menottes, non, tout cela paraît un paradis à côté de cette situation où je lui offre mes fesses comme sur un plateau, tandis que le sang bouillonne dans mes veines, rugit dans mes oreilles…
Je finis naturellement par crier. Il s’arrête, mais ne me laisse pas fuir. Une paume fraîche caresse ma peau, des doigts passent sur mon corps; une main descend vers mon ventre, suit la ligne entre les cuisses et les genoux, va et vient entre mes jambes.
« Donne-moi la vaseline que tu as apportée, dit-il à la femme, et tiens bien ses mains. »

2013, éditeur Au Diable Vauvert



2000, deuxième édition J'ai Lu

 

Voilà une scène que l'on aurait bien voulu voir dans le film, non ? Le spectacle de Kim Basinger recevant une vraie bonne déculottée de la part de Mickey Rourke aurait probablement valu son pendant de cacahuète et aurait donné au cinéma une scène culte, encore plus que celle du strip-tease avec une musique certainement très différente de celle du regretté Joe Cocker.
Mais non, on a préféré la guimauve, que dis-je, la vanille...
Dommage, l'occasion fut perdue, mais il est toujours possible d'en tourner une nouvelle version, non ?


mardi 20 décembre 2016

Conseil de gynéco

En me baladant sur Internet, il m'arrive de tomber sur des articles insolites, qui m'inclinent à me détourner de mes recherches initiales.
Je suis un jour tombé comme ça sur quelques conseils d'une gynéco (je sais, ça ne parle pas de fessée, ni de littérature, et en principe, je n'ai que faire d'une gynéco, mais doit-on ne s'en tenir qu'à ces sujets ? Et puis c'est mon blog, j'y fais ce que j'ai envie !), dont un qui rejoint à la fois une certaine logique et certains pans de ma philosophie. 

Je vous livre donc ce conseil tel quel, libre à qui le lira de le commenter

Ne portez pas de sous-vêtements quand vous le pouvez. Les sous-vêtements sont responsables de la croissance des bactéries.
« Si vous remarquez que « ça » ne sent pas bon, ça ne vient pas du vagin mais de bactéries qui se développent à cause du fait que votre vulve est en permanence collée à vos sous-vêtements. C’est encore pire l’hiver quand les femmes portent des collants et un jeans par-dessus. Évidemment, vous ne voulez pas être Paris Hilton au bureau, alors portez des sous-vêtements la journée mais dès que vous rentrez chez vous, ôtez votre culotte. Et n’en portez pas la nuit. »



Ce conseil a été publié ici, pour celles qui voudraient bénéficier des autres conseils de la gynéco.
J'y ajouterais aussi que rien n'est pire pour la santé qu'un maillot mouillé, sur une plage ou dans une piscine, surtout quand on se couche sur le ventre : c'est le meilleur moyen pour une femme, pour une fois défavorisée par son anatomie, pour s'auto-infecter et cumuler mycose vaginale sur mycose vaginale ! 
Après un bain, soit il a été pris en maillot et il est nettement préférable de se changer et, après s'être soigneusement séchée, de mettre un maillot sec, soit il a été pris totalement nue et alors... et bien alors il n'y a tout simplement aucun problème d'ordre sanitaire, surtout si on évite d'emprisonner un film d'eau entre les cuisses et l'entrejambe (en général, quelques pas au sec suffisent) ! Liberté totale de se coucher immédiatement sur une face ou sur l'autre, sur le côté, sans avoir à recourir à un fastidieux changement de tenue. Des bienfaits inattendus du naturisme...

Au sujet des conseils de cette gynécologue, je suis d'ailleurs toujours très surpris de voir tel ou tel film anglo-saxon, y compris de fessée, montrer des personnages de sexe féminin dormant avec leur culotte, ce qui me semble tout sauf hygiénique et sain. 
Pour moi, il me semble évident qu'il ne faut pas laisser certaines choses enfermées, contrairement à ce que la pudibonderie ambiante exige. 




En matière de fessée, histoire de revenir quand même vaguement au sujet de ce blog, je ne la conçois bien sûr que déculottée, complètement déculottée, pas forcément dès le début, mais forcément à la fin, que ce soit d’ailleurs pour ces dames comme pour les messieurs. Bien entendu, les fesses nues, cela fait à mon sens partie intégrante du plaisir de la fessée, mais la fessée aurait-elle une telle intensité, un impact aussi important sur les esprits, sur l'imaginaire, si seules les fesses étaient dévoilées ? Je peste contre certains sites de fessée qui ont pris -à la base ou temporairement- le parti pour ces dames du string ou du tanga inamovible pour ne pas risquer de montrer "l'immontrable". Mon Dieu ! Les parties génitales de la femme seraient-elles si laides ? 
Je n'ai pas cette opinion, loin de là, je trouve même certaines vulves d'une beauté et d'une pureté de trait remarquables.

Hors considérations purement esthétiques, je pense même que pour les femmes et l'image qu'elles se font d'elles-même, cette forme de
honte induite et de mépris vis-à-vis de leurs "parties intimes" (?) doit faire des dégâts considérables en générant des complexes parfaitement dénués de sens tout comme en même temps, je ne vois pas non plus ce qu'il y a de particulièrement précieux dans des organes externes somme toute tout à fait naturels.
Sans réclamer pour autant qu'ils soient exhibés à tout bout de champ, ce qui pourrait nuire à un certain équilibre de la vie en société, je ne vois absolument aucun inconvénient ni aucun scandale à ce qu'au quotidien ils soient entièrement dévoilés ici ou là, intentionnellement (jeu, sauna, piscine ou plage naturiste...) ou accidentellement (coup de vent, vêtement défaillant, besoin urgent...), comme dans les exemples qui suivent.

Je considérerais même ces mises à l'air comme nécessaires et bénéfiques pour tous. Les démythifications de la femme, de son corps et de son fonctionnement ne peuvent qu'assainir aussi les esprits masculins, quelquefois un peu trop prompts à s'échauffer. "Un jeu de dupes" avait écrit le chanteur... Au moins, si la vision de sexes féminins peut permettre à ces dupes de ne pas se focaliser dessus et de s'occuper utilement d'autres sujets...

Alors observons d'un œil bienveillant (le regard d'autrui, ça compte !) les mises à l'air des entrejambes de ces dames. On sait que cela profite à leur hygiène, et que leur vue intentionnelle ou accidentelle n'a jamais directement tué personne.

Admirons juste au passage avec sincérité et sans arrière-pensée la beauté de ces organes trop souvent cachés. Après tout, on complimente déjà la femme sur ses yeux, ses cheveux, l'harmonie de son visage, le galbe de ses gambettes, la délicatesse de ses pieds ou de ses mains, sa callipygie ou sa poitrine, pourquoi ne pas le faire sur ses lèvres intimes ? Et quoi de plus sain et de plus réconfortant qu'une femme qui ne fait pas toute une histoire d'avoir été vue les fesses ou le sexe à l'air, et qui même en sourit généreusement, espiègle ou légèrement confuse, mais finalement heureuse du petit bonheur qu'elle a procuré?


Alors halte à l'hypocrisie, aux vues étroites, aux postures plutôt malveillantes et à des conventions héritées de l'époque victorienne, et vive le naturel !
Et mesdames, songez qu'en cas de fessée, vous ne serez déculottée que si vous portez le sous-vêtement approprié.