mercredi 9 mai 2018

La fessée, le sexe, et les endorphines


Aujourd'hui, je suis un homme heureux : je viens de recevoir un charmant message de la part de Michael Masterson m’autorisant à publier la traduction des articles parus dans son blog, pourvu que, comme je le fais habituellement, je cite mes sources. Je ne peux que sincèrement le remercier de sa générosité.

Michael Masterson et une de ses modèles

Cette autorisation si aimablement accordée ouvre à mon modeste blog des perspectives fort intéressantes : en plus d’être un des fondateurs et un dirigeant heureux d’une des plus belles sociétés médiatiques opérant dans la fessée (Realspankings, qui a donné le jour à beaucoup de petites sœurs gravitant dans la galaxie Realspankingsnetwork http://www.realspankingsnetwork.com/index.php), Michael Masterson est aussi un intellectuel réfléchissant avec beaucoup d’acuité et de pertinence sur le phénomène de la fessée entre adultes, en particulier à travers les articles qu’il publie depuis décembre 2004 sur son très intéressant blog http://www.thespankingblog.com/index.php/weblog/ .


La bannière actuelle du site Realspankings

Depuis à peu près cette époque (je n’ai malheureusement pas pu assister aux tout débuts de Realspankings en 1997), je suis avec constance les productions de ses sociétés qui ont l’immense mérite d’avoir quelque peu réveillé et révolutionné le milieu médiatique de la fessée aux USA et partout dans le monde. J’ai toujours apprécié l’intelligence avec laquelle elles évoluaient, mais le blog de Michael propose vraiment des articles très enrichissants et instructifs à côté desquels qu’il serait très dommage de passer si vous ne maîtrisez pas la langue anglaise.

La bannière du blog
 
Pour écrire ses chroniques, Michael Masterson utilise en effet non seulement son expérience dans le monde de la fessée mais aussi sa formation de haut niveau de… chercheur en psychologie, vocation qu’il n’a finalement jamais mise en pratique dans le milieu universitaire en raison du succès de ses productions sur Internet : elles lui assurent (hélas?) un bien meilleur revenu que le maigre salaire consenti à ceux qui se dévouent chaque jour à repousser les limites de la science et à améliorer notre quotidien.

Pour commencer la publication en français de ces traductions, je vous propose donc cet excellent argumentaire sur les vertus de la fessée, et en particulier son impact très bénéfique sur la santé, impact dont je suis aussi absolument persuadé et que j’avais déjà évoqué à plusieurs reprises dans mes propres articles. Vous imaginez le plaisir que j’ai ressenti à la lecture de cette chronique qui confirmait de façon éclatante mes convictions intimes, et ce sous la plume d’un des plus grands fesseurs sur Internet !
Pour terminer, juste avant de vous laisser vous instruire, je voudrais évoquer ici la mémoire d’Hervé, petit bonhomme jovial et rempli d’humour, provocateur comme pas un, et grand fesseur devant l’éternel, que j’ai eu le bonheur et la chance de rencontrer de façon très cordiale, et avec qui j’ai eu l’honneur et le plaisir de mener il y a quelques années de grandes conversations sur la fessée et ses vertus. J’en profite aussi pour remercier chaleureusement (d’ailleurs ses fesses l’ont bien senti…) l’amie commune qui a permis notre rencontre.
Hervé nous a hélas quittés beaucoup trop tôt et me laisse toujours par son absence, même après toutes ces années, une grande impression de vide. Nous adorions tous les deux claquer les fesses nues d’une femme consentante et nous aurions pu mener encore plus loin nos réflexions impertinentes, notre complicité irrévérencieuse d’esprits libres, mais la vie en a décidé autrement.
Hervé avait cumulé une grande expérience de fesseur de femmes, et, convaincu comme moi des avantages nombreux de la fessée, avait pleinement conscience du bien-être qu’elle peut procurer. Aussi s’était-il auto-proclamé fessothérapeute, terme dont à ma connaissance il était l’inventeur et à mon sens le seul détenteur. J’espère que de là où il est, il voit avec bienveillance, de son œil pétillant, mes efforts pour essayer de perpétuer une certaine idée de la fessée et qu’il me juge presque digne d’arriver un jour à mériter ce titre.
Hervé, éminent fessothérapeute pour l’éternité, si le souffle de ton esprit a accès à mon blog, je te dédie cet article à la gloire de ta très chère fessothérapie, en espérant qu’elle soit un jour pleinement reconnue… tout en gardant cette aura un peu sulfureuse de pratique politiquement incorrecte qui réjouissait tant ton esprit malicieux et si peu conventionnel.
 

La fessée, le sexe, et les endorphines (Michael Masterson, mardi 08 février 2005)
http://www.thespankingblog.com/index.php/weblog/2005/02/ 
Les endorphines jouent un rôle important quand entre en jeu la fessée aux niveaux les plus durs. Jetons un coup d'œil rapide sur ce que sont les endorphines et ensuite nous explorerons le rôle qu'elles jouent dans la fessée. Les endorphines sont des neurotransmetteurs trouvés dans le cerveau qui ont des propriétés analgésiques similaires à la morphine. Les endorphines interagissent avec les neurones récepteurs des opiacés dans le cerveau et bloquent essentiellement les signaux de douleur envoyés au cerveau par le système nerveux. Alors que la recherche sur le sujet est encore relativement récente, des études montrent que les endorphines sont très bénéfiques pour notre corps. Des études récentes suggèrent que, entre autres choses, les endorphines améliorent le système immunitaire, soulagent la douleur, réduisent le stress, et elles s’opposent aussi à certains des effets du processus de vieillissement.

La plupart d'entre nous sont plus familiers avec la production d'endorphines à la suite d'un exercice intense, ou à la suite d'une douleur physique. Le corps produit des endorphines à des niveaux élevés dans plus de situations que juste celles-ci. L'activité sexuelle produit des endorphines et la recherche montre qu'au cours d'une relation sexuelle, les niveaux d'endorphine peuvent augmenter jusqu'à 200%. Il a été suggéré que les sentiments euphoriques que l'on éprouve après les rapports sexuels sont le résultat de niveaux élevés d'endorphines qui traversent le corps. Il y a aussi des aliments qui sont liés à la production d'endorphines. Manger des piments ou du chocolat chaud peut entraîner la libération d'endorphines. Cela aide à expliquer pourquoi certaines personnes mangent du chocolat pendant les périodes de stress et trouvent que c'est un aliment réconfortant. Bien que libérées en plus petites quantités que pendant les rapports sexuels, la consommation de chocolat peut produire assez d'endorphines pour créer une sensation euphorique.Les endorphines jouent un rôle important dans la fessée et peuvent expliquer en outre pourquoi ceux qui ne sont pas vraiment investis dans la fessée trouvent pourtant du plaisir à avoir leurs fesses claquées pendant les rapports sexuels. Comme illustré ci-dessus, la production d'endorphines peut conduire à un sentiment euphorique, et un peu de douleur mélangée au sexe peut faire beaucoup pour augmenter le plaisir. En tant que producteur de vidéos de fessée, les endorphines jouent un rôle très important dans ce que nous faisons. Pour les modèles que nous fessons et qui sont vraiment dans le fantasme, être excitée sexuellement peut les aider à traverser les scènes les plus difficiles que nous faisons. Les modèles qui ne sont pas dedans n'ont pas les avantages de l'excitation sexuelle dans une scène et il faut des endorphines pour leur permettre de dépasser leurs limites.

On nous demande souvent comment nous pouvons trouver autant de jeunes et beaux mannequins qui veulent prendre une fessée si sévère. Je pense que l'une des principales raisons est que nous sommes bons dans ce que nous faisons et que nous pouvons guider n'importe qui à travers une scène très dure. Nous avons appris à utiliser le concept des endorphines à notre avantage. Nous commençons toujours chaque jour lentement et réussissons à conduire une modèle dans les scènes les plus difficiles. Même une fessée modérée, appliquée sur le postérieur de quelqu'un qui n'aime pas ça, produira des endorphines. Quand vient le temps de faire une scène plus dure, le système nerveux est déjà légèrement préparé à ce qui va arriver. En outre, nous avons appris à reconnaître quand le corps intensifie les choses et commence à produire des endorphines à des niveaux très élevés. Il faut de la pratique et de la connaissance de la personne que vous fessez, mais il est possible de voir visiblement les signes qui vous permettent de savoir que les endorphines sont en train de passer à la vitesse supérieure. Vous verrez souvent des scènes dans lesquelles la modèle se bat pendant la première moitié, et même si la fessée augmente en intensité, elle combat moins tout le processus vers la fin. Ceci est le résultat du processus par lequel son corps trouve un moyen de faire face à la douleur en produisant des endorphines. En reconnaissant quand cela arrive, nous pouvons emmener un modèle beaucoup plus loin qu'elle ne pensait vraiment pouvoir faire. Les endorphines sont également responsables du fait que, immédiatement après une fessée intense, les gens rapportent que leurs derrières ne font pas aussi mal que prévu. La surprise arrive quelques heures plus tard quand ils se rendent compte qu'ils sont très douloureux, beaucoup plus que ce à quoi ils s'attendaient. Une fois que le corps réduit son niveau de production d'endorphine, la vraie douleur de la fessée se réalise entièrement.

Il y a encore beaucoup de recherches à faire dans ce domaine, mais il y en a suffisamment à l'heure actuelle pour appuyer ce que j'ai dit. En tant que fesseur, vous pouvez apprendre à utiliser les endorphines à votre avantage. Il y a beaucoup de gens qui ont le désir de recevoir une fessée dure, mais constatent qu'ils ne peuvent pas tolérer autre chose qu'une légère fessée. Cela concerne plus que la tolérance à la douleur. il s'agit d'être correctement guidé à travers une scène qui augmente en intensité. Les endorphines sont la raison pour laquelle les gens peuvent prendre une fessée plus dure après un échauffement. Je me sens capable d’amener n'importe qui dans la fessée, indépendamment de sa tolérance à la douleur, à un niveau d'intensité dont il n'avait aucune idée qu'il pourrait l’atteindre. J'ai eu des modèles qui travaillaient pour nous qui, au début, pouvaient à peine supporter une fessée manuelle, qui sont maintenant en mesure de se prendre à cul nu la palette en bois. Rien ne s'est passé pour augmenter leur tolérance à la douleur, nous avons simplement appris à mieux les connaître et, par conséquent, sommes mieux en mesure de lire leur langage corporel pour voir quand la fessée plus dure peut commencer. Je pense que beaucoup de producteurs de fessée se court-circuitent dans les grandes largeurs avec la sélection de modèles. Ils embauchent n'importe qui de mignon et puis fessent juste comme plâtre. Celles qui survivent sont à nouveau embauchées, les autres sont envoyées promener. Ils ne prennent pas le temps d'apprendre à guider quelqu'un au niveau d'intensité que son public veut voir. Ils finissent simplement avec des modèles qui peuvent naturellement faire face à beaucoup de douleur. S'ils en apprenaient davantage sur les endorphines et les utilisaient à leur avantage, ils trouveraient rapidement que la taille de leur groupe de modèles augmenterait de 500%.

 Je vais ici prendre des risques et suggérer quelque chose que je n'ai jamais vu mentionné auparavant. Regardons d'abord quelques-unes des découvertes actuelles dans le domaine de la recherche sur l'endorphine. Il a été constaté que les endorphines:
- améliore
nt le système immunitaire
- soulage
nt la douleur
- rédui
sent le stress
- contre
nt certains des effets du processus de vieillissement
- augmente
nt la libération d'hormones sexuelles
- provoque
nt un sentiment euphorique


Maintenant, s'il y avait une pilule qui pouvait faire toutes les choses ci-dessus, je suis sûr que les médecins la prescriraient à peu près à tout le monde. Vous n'avez pas besoin d'une pilule, vous avez déjà la prescription (votre derrière) et vous avez juste besoin de l'avoir suivie (une fessée). Si vous voulez mieux lutter contre la maladie, mieux gérer la douleur, réduire le stress de votre vie quotidienne, paraître et vous sentir plus jeune, augmenter votre désir sexuel, et trouver une euphorie naturelle sans drogues ou alcool, alors la fessée est le remède. Je suggère qu'une fessée par jour gardera le docteur loin de vous. Hmmm, peut-être que je dois ouvrir la première clinique de thérapie par la fessée😉 .
Posté par Michael Masterson le 08/02 à 10:10 AM 

Une clinique de thérapie par la fessée... Le rêve d'Hervé ! 
Alors mantenant, êtes-vous convaincu(e) des mérites immenses de la fessée entre adultes ?






vendredi 4 mai 2018

La culotte de feuilles (Jacques Serguine, 1992)

Jacques Serguine est un auteur que tout adepte ou personne curieuse de la fessée se doit d’avoir exploré. Personnellement, je ne trouve pas que son Éloge de la fessée, essai de démonstration quasi-philosophique, soit vraiment celui de ses ouvrages par lequel il faut commencer en raison de son style volontairement précis et détaché, mais assez alambiqué. Non, si vous voulez des émotions, des situations insolites, allez plutôt explorer ses romans : ceux que je vous cite ci-dessous devraient vous fournir de multiples occasions de vous réjouir.

Jacques Serguine


Né en 1934 à Neuilly, Jacques Serguine, nom de plume de Jacques Gouzerh, est remarqué très jeune par Jean Paulhan qui publie ses premiers textes dans La Nouvelle Revue française. En 1959, son premier roman, Les Fils de Rois, inaugure la collection Le Chemin (Gallimard), et rate d'une voix le Prix Médicis, derrière Claude Mauriac.
Assimilé au mouvement littéraire des Hussards (mouvement littéraire français des années 1950 et 1960 proclamant que « l'art pour l'art est un appel stérile à la liberté », qui s'opposa à l'existentialisme sartrien alors tout-puissant, qui portait l'amour du style et l'impertinence en étendard, et dont le noyau dur du mouvement compte Antoine Blandin, Michel Déon, Jacques Laurent (autre adepte notoire de la fessée sous le pseudonyme de Cécil Saint-Laurent, dont je vous ai déjà parlé dans ce blog) et, pour chef de file, Roger Nimier, dont le roman Le Hussard Bleu a donné son nom au mouvement), il déclinera l'invitation par convictions politiques.
Son quatrième roman Mano l'Archange, bien qu'unanimement salué par la critique, se voit interdit à la vente pour "atteinte aux bonnes mœurs".
Il est par ailleurs l'auteur du scénario original du film La Fiancée du Pirate de Nelly Caplan, avec Bernadette Laffont.

 Affiche du film "La Fiancée du Pirate"

En marge d'une œuvre littéraire remarquée et consacrée à l'aspect sensuel des rapports humains, Jacques Serguine est aussi l'auteur des célèbres Cruelle Zélande (1978) et Éloge de la fessée (1973) dont on a pu dire qu'il a donné des lettres de noblesse à cette fantaisie érotique, mise en avant dans d’ autres ouvrages comme Délit du corps (1998), L'Été des jeunes filles (2006), avec son deuxième volet L'Attendrisseur (2007), et La Culotte de feuilles (1992) dont je vous présente ici un extrait qui se situe en amont des principaux épisodes du roman (les aventures et mésaventures d’une jeune femme est débarquée sur une île tropicale pour cause d'excès de sensualité!) dont voici un résumé :

Débarquée sur une île prétendue déserte, la jeune Sandra découvre, sous les nuits chaudes des tropiques, l'ivresse des sens. Paresse, indolence, volupté, les sensations s'effeuillent au gré du désir et des caresses, avec des partenaires étranges, complaisants, dominateurs. D'une innocente perversité, en simple tenue d'Eve, l'héroïne se livre, s'abandonne à des ébats torrides et s'invente de nouvelles jouissances. Érotique et exotique, une invitation au plaisir...

Mouais… Ce que je peux vous mentionner, c’est que l’ivresse des sens prendra souvent pour Sandra la physionomie d’une bonne fessée cul nu ! La particularité de cette jeune personne est que la fessée, si elle est poursuivie assez longuement, la conduit immanquablement à l’orgasme, quelque soit son opposition mentale, la cuisson dont souffre son postérieur ou la quantité de larmes versée, particularité dont l’extrait présenté ici se fait l’écho.
Bonne lecture !

La couverture de l'ouvrage original (1992)

La culotte de feuilles

(L'amant)

Et moi j'avais aussi un con d'amant, il y a déjà longtemps, qui adorait me fesser. Mais jamais quand, par exemple, on était nu, sur le point ou plus ou moins en train de faire l'amour, de sorte que cela aurait été un jeu parmi d'autres. Non, trop simple, je suppose. Avec lui, il fallait se trouver déjà devant la porte du palier, on sortait pour aller chez des amis, ou voir un film ou découvrir un nouveau restaurant. Je m'étais faite toute belle, comme une dame qui serait une jeune fille, avec, par exemple encore, mon chemisier en soie sans manches, des dessous de soie, une minijupe en velours, et les craquantes petites bottes en cuir noir qu'on portait à ce moment-là. Et d'un seul coup :
- Attends...
Il m'attrapait par le coude, se laissait choir sur le premier siège venu et me couchait sur ses genoux. Ça me mettait dans une telle fureur, que je hurlais, me tortillais comme une anguille pour arriver à me redresser. J'aurais voulu le tuer, justement parce que j'étais si belle et si... digne. Mais il me maintenait sans peine, par les muscles il était le plus fort, sinon par sa cervelle de crétin. Alors voici ce que je veux raconter. C'est qu'à la seconde même où il m'avait remonté ma minuscule jupe au-dessus des reins, à l'instant surtout où il m'avait épluchée de ma culotte, qu'il descendait sur les cuisses, je cessais de bouger, fût-ce d'un millimètre, ne proférais plus un mot ni un son. Comme si... je n'en avais plus envie. Il me fessait à m'en faire pleurer à chaudes larmes, à me mettre le derrière en éruption, et moi, j'acceptais ça, on aurait dit que je trouvais ça bien. Je ne peux pas l'expliquer vraiment. On aurait dit qu'à partir du moment où, moi qui étais une jeune fille très élégante et très sexy, une dame en un sens, il m'avait déculottée, mis le derrière comme à un bébé, alors j'étais un bébé. On donne leur fessée aux bébés, et eux la reçoivent et n'ont pas voix au chapitre et c'est tout. Il y a une autre vérité, qui est que pour eux, les bébés, cela semble terriblement protégeant et rassurant d'être fessé. On a toujours mérité une fessée, de façon ou d'autre, et que l'on vous l'administre légitime l'ensemble de l'existence, et confirme dans la plus chaleureuse intimité l'équilibre général du monde.
Moi, je devais avoir le cul à peu près de la couleur des cerises, et, cela va de soi, quoique j'aurais préféré crever que de l'avouer à l'époque, je jutais comme une laide. Alors mon crétin me remontait ma culotte, une admirable, toute propre, que je venais juste de choisir et de passer :
- On y va ?
C'était vraiment un con, et même pas très bon baiseur, trop expéditif, trop personnel. Mais pour le reste, pour ça, je lui étais attachée. Au fond le sentiment d'être un bébé est merveilleux, quand justement on n'en est pas un. On arrivait chez ces amis ou ailleurs, et tout en jouant à la dame, en bavassant de tout et de rien, j'avais cette conscience très secrète et bouleversante d'appartenir à quelqu'un, d'être, par là, quelqu'un moi aussi, contrairement à ce que l'on dit de la dépendance. Le derrière me cuisait encore, ma petite culotte était toute poisseuse et, par moments, de lents spasmes me faisaient onduler la matrice. J'existais, j'étais liée à quelqu'un qui de façon partielle et partiale, détournée si l'on veut mais très réelle, me connaissait.


La couverture du format poche (1994)
Mesdames, ou messieurs, c'est le moment de témoigner : la fessée vous fait-elle régresser à l'état de bébé ? Pour vous, est-il terriblement protégeant et rassurant d'être fessé(e) ? Et à l'instant on vous épluche de votre culotte, descendue sur les cuisses, cessez-vous de bouger ? Et mesdames, avez-vous été assez longuement fessée pour "juter comme une laide", si toutefois vous ne préférez pas crever que de l'avouer ?

J'aimerais dédier cet article à une adepte de la fessée dont, si on la croit, l'entrejambe ne reste pas indifférente à la pratique, mais qui a dû subir trop longtemps un "con d'amant" à "la cervelle de crétin", "un con, et même pas très bon baiseur" qui a failli la dégoûter de la pratique. Elle se reconnaîtra. En attendant de pouvoir la rencontrer un jour, je lui souhaite de beaux rêves...