Jeux sexuels : la fessée fait de plus en plus d'adeptes (article paru dans Le Progrès, 03 janvier 2013)
OK, cela date déjà de
quatre ans mais avec le recul on peut se poser quelques questions sur
cette vague qui a accompagné le succès de «
Cinquante nuances de Grey ». Ce livre a-t-il vraiment
changé la façon de voir
certaines pratiques, dont la fessée ? Vous a-t-il touché
personnellement ? Mesdames, avez-vous depuis basculé des
vanilles soit vers les « intéressées » n'ayant pas
encore pu ou voulu sauter le pas, soit
carrément vers les pratiquantes que
l'on espère enthousiastes
et assidues ?
En
2013 entre le quart et le tiers des femmes avouait souhaiter recevoir
une fessée, et quatre sur dix être disposée
à en recevoir ou à en donner une. Quatre sur dix, nous ne sommes
plus dans une pratique marginale… Et surtout les langues se
délient, les essais concrets se répandent : le nombre de femmes
ayant avoué avoir reçu une fessée de son partenaire a triplé
depuis 1985 ! Augmentation de la pratique ou aveu plus sincère
? Qu'en est-il en 2017 ? Dans quelle catégorie vous
rangez-vous ?
La fessée entre adultes
consentants doit-elle sortir de l'ombre et de la clandestinité où
l'ont plongé la pensée unique et le politiquement correct ?
Doit elle (enfin!) être reconnue à la fois comme un adjuvant sain à
la sexualité, quand elle y est intégrée, et comme une pratique
bénéfique quand elle est pratiquée hors sexualité active soit contre
le stress, soit pour le plaisir de la découverte de sensations nouvelles, soit comme action soulageante, voire thérapeutique sur le plan psychique ?
On peut aussi noter au passage que dans cette enquête la proportion de femmes disposées à pratiquer la fessée, sans forcément que ce soit un souhait au départ, est à peu près la même que celle des femmes avouant avoir utilisé un sex toy…
On peut aussi noter au passage que dans cette enquête la proportion de femmes disposées à pratiquer la fessée, sans forcément que ce soit un souhait au départ, est à peu près la même que celle des femmes avouant avoir utilisé un sex toy…
Je
vous laisse lire cet article que vous n'aviez peut-être pas remarqué
à sa sortie, sachant que si vous voulez aller plus loin, j'ai laissé
le lien qui permet d'avoir accès à l'ensemble des données.
Bonne
lecture !
http://www.leprogres.fr/france-monde/2013/01/03/jeux-sexuels-la-fessee-fait-de-plus-en-plus-d-adeptes
http://www.leprogres.fr/france-monde/2013/01/03/jeux-sexuels-la-fessee-fait-de-plus-en-plus-d-adeptes
Le 03/01/2013 à 16:19
Jeux sexuels : la fessée fait de plus en plus d'adeptes
L'engouement
du lectorat féminin pour un roman comme "Cinquante nuances de
Grey" a poussé l'Ifop, l'Institut français d'opinion publique,
à mener une enquête autour des pratiques sexuelles des femmes. Si
la fessée fait de plus en plus d'adeptes, l'usage des sex toys s'est
largement banalisé dans la gent féminine.
Dans son enquête*
intitulée "Les
Françaises et le « mommy porn » : entre fantasmes et réalité"
publiée à l’occasion de la publication du second tome de
"Cinquante nuances de Grey", l'Ifop révèle que les jeux
sexuels de domination et de soumission constituent des formes
minoritaires de la sexualité féminine mais certaines
pratiques « soft » comme la fessée font de plus en plus d’adeptes.
Aujourd'hui, une femme sur quatre déclare avoir déjà reçu une fessée de son partenaire (24%) contre 8% en 1985, soit trois fois plus.
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Traduction : "Aah ! Plus ! Ooh oui ! Plus durement !" |
On remarque également qu’une proportion non négligeable de femmes admet avoir déjà fait l’amour en étant dominée (35%), en ayant les yeux bandés (16%) ou en étant ligotée ou menottée (15%).
En revanche, la pratique de jeux érotiques de domination ou de soumission plus « hard » comme le bondage et le SM reste toujours marginale (5% aujourd'hui, 3% en 1985) malgré une nette augmentation.
Un réel potentiel fantasmatique
Mais au-delà de la réalité des pratiques, ces jeux sexuels sortant de l’ordinaire semblent avoir un réel potentiel fantasmatique pour la gent féminine. En effet, près d’une femme sur deux aimerait faire l’amour en étant dominée (44%) ou en en ayant les yeux bandés (40%) et plus d’une sur quatre souhaiterait recevoir une fessée (28%) ou faire l’amour en étant ligotée (28%).
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(Traduction
: Et bien, je ne vais pas demander une fessée... ...je vais juste mal
me conduire jusqu'à ce que j'en reçoive une...) |
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(Traduction : Je pense que tu devrais me remettre en travers de tes genoux. Après cette fessée, je me sens encore plus vilaine) |
À noter que le goût des femmes est aussi fort pour les jeux où elles sont dominées que pour ceux où elles sont dominantes : deux sur trois sont disposées à faire l’amour les yeux bandés (65%) ou en bandant les yeux de leur partenaire (65%), six sur dix à s’ébattre en étant dominée (59%) ou en dominant leur partenaire (62%), quatre sur dix à recevoir (39%) ou à donner (39%) une fessée...
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(Traduction : Il s'écroula en travers de ses genoux, à bout de forces, honteux, intimidé... Et ravi !) |
La banalisation des sex toys
Depuis une demi-douzaine d’années, l’usage des sex toys s’est largement banalisé dans la gent féminine. Aujourd'hui, plus d’une femme sur trois (38%) admettent en avoir déjà utilisé, contre à peine 14% en 2009.
De manière générale, les Françaises se montrent assez ouvertes aux différentes expériences susceptibles de mettre un peu de piment dans leur vie de couple.
*
Échantillon de 1 008 femmes, représentatif de la population
féminine française âgée de 18 ans et plus. La
représentativité de l’échantillon a été assurée par la
méthode des quotas (âge, profession de la personne interrogée)
après stratification par région et catégorie d’agglomération.