samedi 9 septembre 2017

Jan Wolkers - Les Délices de Turquie

J'avais déjà publié cet article dans un précédent blog qui fut écrasé sans préavis ni même communication préalable "grâce" à la malveillance humaine...
Je m'en aperçus environ un mois après (je suppose...) en voulant m'y rendre après une période où je fus très occupé, avec "l'excellente" surprise de ne pas le trouver là où je l'avais laissé. Passons...
J'avais cependant gardé dans mes dossiers le travail effectué pour promouvoir certains livres contenant des passages sur la fessée, passages ensuite extraits pour constituer un article du défunt blog.
Rien à regretter : le site hébergeant ce blog était très limité en mémoire et n'accueillait pour chaque article que peu d'images, et très petites. J'ai donc pu compléter de façon heureuse l'iconographie de l'article. 

Voici donc ce travail :


Jan Wolkers Les Délices de Turquie

 Jan Wolkers (Dessin de Paul Menses, Delft).

Jan Hendrik Wolkers, né à Oegstgeest le 26 octobre 1925, mort à Westermient (île de Texel) le 19 octobre 2007, est un écrivain et artiste néerlandais.

Il a écrit peut-être les livres les plus passionnés des Pays-Bas. Bon nombre d'entre eux présentent une coloration sensuelle voire érotique et se manifestent par la fougue enflammée qui soulève style et écriture, et constitue la qualité primordiale de cet auteur. Ses romans reflètent l'origine protestante de Wolkers et se caractérisent aussi par une grande franchise sur la sexualité. Il est un des premiers auteurs avec une telle franchise. 

Wolkers, né en 1925, ne fit ses débuts d'écrivain qu'en 1961. Non seulement un tempérament, un écrivain de race, mais aussi un artiste complet, ce Hollandais est également peintre et sculpteur. Et s'il est vrai que là ne réside pas son talent principal, cela influence quand même en grande partie sa vision d'auteur, vision qui doit tant aux sens. On le considère un des grands de la
littérature néerlandaise d'après-guerre avec Willem Frederik Hermans, Harry Mulisch, Gerard Reve et Hella Haasse.
Son deuxième mariage tourne très vite au divorce. Il digère cette déception en se mettant à écrire un roman d'amour et de deuil: Turks Fruit (en français Les Délices de Turquie, 1976), traduit du néerlandais par Lode Roelandt pour les Éditions Pierre Belfond. Ce livre devient son plus grand succès littéraire: publié en 1969 le livre est adapté à l écran en 1973 par le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven avec les acteurs principaux Rutger Hauer et Monique van de Ven.

   Affiches du film



 Les acteurs Rutger Hauer & Monique van de Ven pendant le tournage (1972)

Le titre se rapporte aux loukoums, seul aliment qu'Olga son héroïne accepte lors de son séjour à l'hôpital après l'opération pour une tumeur au cerveau. L'érotisme est devenu un thème principal dans l'oeuvre de Wolkers, érotisme qui s'épanouit librement dans Turks Fruit. Le livre tout entier n'est qu'un seul et unique vertige des sens, une démonstration de virilité et de machisme, une suite d'anecdotes sur la passion d'un homme pour une jolie "rousse" (dans le livre, elle l'est, dans le film, c'est autre chose...).


 












A la fin de l’œuvre, cette femme se sent trop prisonnière du personnage masculin et le quitte pour lui revenir ensuite condamnée par une tumeur au cerveau. La mort, sinistre grand-guignol, fait partie de cet orgasme littéraire, de cette explosion de sensualité. Malgré la verdeur du langage, le livre émeut, témoigne d'une grande tendresse, d'un grand amour.

J'ai la chance de posséder l'édition française originale du livre Les Délices de Turquie datée du 29 janvier 1976. Comme vous pouvez le constater, la couverture typique de l'époque n'est guère engageante, et la quatrième de couverture présente un Jan Wolkers torturé et ne permet pas vraiment de rattraper cette désagréable impression.



Pourtant j'ai acheté ce livre, car on me promettait un ouvrage du « plus grand écrivain hollandais contemporain », doublé qui plus est d'un peintre et d'un sculpteur, ce qui ne pouvait que m'intriguer et attiser ma curiosité.
Divine surprise : dans un livre très personnel, pas toujours évident à comprendre pour un catholique français en raison de mentalités et de repères culturels différents, se nichait une courte mais splendide scène de fessée que je vous propose de découvrir aujourd'hui.
On y constatera une fois de plus à quel point une bonne fessée sans complaisance semble décupler les capacités de jouissance de ces dames...
Malheureusement, pas de photo disponible de cette scène de fessée, dont je ne sais même pas si elle figure dans le film.



Jan Wolkers Les Délices de Turquie, chapitre « Requiem pour un moineau »

Début mai, des enfants du voisinage du domicile du personnage masculin ont trouvé un moineau mort et l'ont enterré au pied du domicile du héros du livre en attendant une cérémonie plus « officielle » avec les gens du quartier.
Juste avant cette cérémonie, Olga, l'héroïne a voulu se pencher sur l'animal mort afin de vérifier s'il n'était pas toujours vivant, et cet acte l'a précipitée dans un rappel mélodramatique de tous ses proches défunts, qui déclenche chez elle des pleurs hystériques. Toutefois, pressentant l'issue de la scène, son amant l'a entre temps rappelée chez lui.

 

Elle continua de pleurer hystériquement jusqu'à ce que je lui eusse ordonné d'arrêter la musique. Mais elle n'y parvenait pas. Elle leva son visage vers moi et répondit que je n'avais qu'à lui flanquer une dégelée. Alors ça lui passerait. Elle m'expliqua qu'elle tenait cette crise d'anciens souvenirs. Que je ne pouvais comprendre. Je la gratifiai aussitôt de quelques claques sur ses joues humides. Comme elle ne cessait toujours pas de larmoyer, je la poussai sur le lit, retroussai sa robe, baissai sa culotte et lui administrai du plat de la main des taloches retentissantes sur les fesses. Jusqu'à ce que sa peau fût rouge et boursouflée et que sa croupe eût un aspect appétissant. On aurait dit qu'elle s'était assise le cul nu dans les orties. Puis je la baisai, mes mains glissées sous sa croupe en feu. Ses cheveux collés à son visage mouillé contre ma joue. Je sentais son souffle entrecoupé de sanglots dans mon oreille. Elle entra en pâmoison en poussant des hurlements de bête si bruyants que je m'imaginais qu'ils couvraient la solennelle voix commémorative dans la rue.

 
 Couverture d'une réédition






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