mercredi 27 juin 2018

Elizabeth, marquise déchue (Louis Clavel, février 2018, La Musardine)

Les excellentes éditions La Musardine ont récemment présenté un roman à la fois érotique et historique : Elizabeth, marquise déchue, par Louis Clavel dont c’est le premier roman. Du coup, je n’ai absolument rien à dire sur lui ! Par contre, voici le petit texte de présentation du roman :
1717. Pour fuir un mariage arrangé et vivre auprès de l'homme qu'elle aime, Elizabeth, jeune marquise anglaise, accepte de tout quitter et de prendre le large depuis le port de Liverpool. Direction le Nouveau Monde et la nouvelle vie qu'il promet.
Bateau de transport de passagers - XVIIIème siècle

Mais le destin sépare les deux amants dès les premiers temps du voyage. Elizabeth et Mary, sa domestique et amie de toujours, embarquée à ses côtés, se retrouvent livrées à elles-mêmes dans la promiscuité libidineuse des croisières au long cours.
Lorgnées par les marins, effrayées par les esclaves enchaînés à fond de cale, menacées par les pirates qui écument les eaux chaudes des Caraïbes, les deux jeunes femmes doivent apprendre à survivre, avec au cœur cet infime mais tenace espoir : retrouver Timothy, l'amant disparu. Elles apprendront également, en chemin, que survivre a un prix. Le prix de l'innocence.






Abordage par les pirates - XVIIIème siècle


Innocence, innocence… Notre marquise n’en est pas tant que ça une bonne représentante, et Mary sa servante encore moins !
Couverture (trompeuse) du roman
 Bien plus qu’un roman historique, ce premier roman très facile à lire brosse des portraits hauts en couleur dans un univers hostile où chacun fait son maximum pour sauver sa peau et sait parfaitement restituer l’atmosphère des romans d’aventure de notre jeunesse… avec quelques épisodes interdits aux moins de 18 ans quand même !


Marquise début XVIIIème
L’héroïne Elizabeth découvre la vie, avec tout ce qu’elle a de paradoxal, en proie à des pulsions qu’elle n’aurait jamais connues si elle n’avait été confrontée à l’adversité. Bien plus qu’un récit érotique, ce roman questionne sur des sujets universels comme la lutte des classes, le vivre-ensemble et les valeurs que peuvent partager des personnes qui ne sont justement pas issues des mêmes couches sociales, en plus d’une certaine authenticité du propos qui n’enlève en rien la dimension divertissante du roman avec ses retournements de situation et ses nombreux rebondissements. 

Par contre, quelques imperfections entachent quand même le propos de l’auteur, à commencer par quelques incohérences qui montrent que la relecture du manuscrit n’a pas été opérée avec assez de soin : par exemple Elizabeth et Mary partent avec un simple (gros) sac qui devient des malles en arrivant à Plymouth pour finir par une garde robe bien fournie sur le bateau.
Cela dit, d’une part une série de grosses malles peut suffire à remplir les placards d’un bateau pirate, et en tant qu’auteur je connais aussi ce vaste problème de relecture et de cohérence, alors je ne jetterai pas la pierre…

Plus gênant pour un roman sur fond historique, on peut relever quelques grosses erreurs. L’esclavage n’existait pas en France, enfin pas sur le territoire européen de la France: tout esclave qui en foulait le sol était automatiquement libre. Pour un Breton, j’ai été très étonné par l’escale à Brest : très très peu d’esclaves ont été embarqués du port de Brest. Si encore on avait parlé de Lorient, ou « mieux », de Nantes qui a réuni plus de 40 % du commerce triangulaire français… D’ailleurs, cela constitue encore aujourd’hui une des plus sérieuses fractures entre la ville et la Bretagne, un des plus grands obstacles à son retour au sein d’une Bretagne réunifiée, non seulement en raison de l’acte lui-même (après tout Lorient et St Malo n’étaient pas non plus d’une moralité exemplaire dans l’affaire…), mais aussi pour ce que cela a entraîné comme mentalité parmi ses habitants, accusés par beaucoup d’autres Bretons d’être devenus des nouveaux riches arrogants, cupides, imbus d’une supériorité financière très contestable, et s’occupant plus de leurs petits bénéfices égoïstes que du devenir de la région et du bien commun breton. Et ça, en Bretagne, ça ne passe pas. Mais c’est un autre débat !

 Les traites négrières


Bateau de transport d'esclaves - XVIIIème siècle

Enfin, tout le début du roman nous parle de cette complicité entre la marquise et Elizabeth et Mary, servante qui se révélera habitée d’une sexualité intense. Si on sent bien à partir de l’épisode du bateau pirate que leurs liens se distendent, mais quand même, le reproche qu’on pourra faire à l’auteur est de ne rien nous révéler sur le devenir de Mary à la fin de ce roman, toute la conclusion étant uniquement axée sur Elizabeth. Un moyen pour l’auteur de ménager les épisodes suivants ?  
Marquise début XVIIIème
Quoi qu’il en soit, ce roman reste prometteur et agréable à lire, et sa grande qualité est de nous laisser espérer une suite (pour savoir ce que devient Mary?).

Et la fessée là-dedans ?
Et bien il n’en est guère question ! Mais de toutes façons sur ce blog, je fais ce que je veux !
J’ai toutefois pu vous dénicher un bref épisode où elle joue un rôle très érotique, semblant montrer que notre héroïne en apprécie vivement les effets, et vous allez pouvoir en profiter. Le voici, juste après une courte présentation du contexte :


Embarquée sur un navire avec Jean-Baptiste, le cousin français de son fiancé Thimoty, Elizabeth n’est pas insensible au charme de ce dernier. Mary, la servante s’éclipse souvent pour aller rejoindre à fond de cale les marins et les esclaves africains. Lasse de l’attendre, Elizabeth parvient à se glisser dans un endroit d’où elle peut observer la débauche de sa servante qui s’offre à un puissant esclave noir devant les marins rassemblés autour d’elle. Très excitée et rendue furieuse par la découverte des orgies sexuelles pratiquées par sa servante, Elizabeth se précipite dans la cabine de Jean-Baptiste et s’offre à lui. Ravi de l’aubaine qu’il espérait depuis longtemps, celui -ci ne se fait pas prier...

Sans crier gare, il m’a dirigée vers le lit et m’y a jetée la tête la première, de telle sorte que j’y suis tombée à quatre pattes, les fesses relevées et offertes à la pièce. Dans mon dos, Jean-Baptiste a murmuré un shhhhh pour me maintenir dans cette honteuse position. Je n’ai plus osé bouger. Mon sexe pleurait le long de mes cuisses, j’étais prise de tremblements d’excitation incontrôlables. Soudain, les mains de Jean-Baptiste se sont posées sur moi, chacune a agrippé l’une de mes fesses. J’ai senti la peau de mes cuisses s’étirer très légèrement comme il ouvrait le chemin de mon sexe. Je croyais sentir sa queue mais c’est sa langue qui s’est d’abord posée entre mes petites lèvres, et a dégouliné jusqu’à mon clitoris. J’ai sursauté de surprise et de plaisir mêlés. Jean-Baptiste a aspiré un peu de ma joie et puis s’est redressé : aussitôt il a présenté son gland à l’entrée de mon antre. Il est entré doucement en moi, d’un mouvement régulier, sans jamais reculer. J’ai crispé mes poings autour des draps du lit. J’ai commencé de gémir sans parvenir à m’arrêter. Mon amant me remplissait parfaitement le sexe.


De là, il a grogné et entamé de puissants va-et-vient, ses mains toujours ferrées à mes fesses. Il m’a semblé que son sexe avait été moulé à l’empreinte du mien, car son gland travaillait chaque pouce de mon vagin, m’arrachant des sensations que j’avais jusqu’ici ignorées. Je gémissais plus fort, avec plus d’impudeur qu’à l’habitude, et me surprenais à cambrer mon dos pour aller au-devant de ses assauts. Aussi, le sentiment de honte que me procurait ma position, à quatre pattes comme une chienne subissant une saillie, décuplait encore mon plaisir, car ainsi besognée par un homme, je n’avais plus d’autre choix que d’accepter mon sort et la vérité : remuée par la débauche des esclaves, j’étais venue à Jean-Baptiste pour recevoir à mon tour le traitement qui seyait aux catins, le sexe profond et sauvage, sans mesure, sans limites.


À quatre reprises, entraîné par les mots qu’il crachait et qui me rendaient folle -jamais il n’avait baisé femme telle que moi, jurait-il, aussi lascive, au sexe aussi rafraîchissant-, Jean Baptiste a soulevé ses mains dans le vide et les a fait sèchement retomber, fouettant mes fesses avec autorité. À quatre reprises, ces fessées outrageuses m’ont portée tout au bord de l’orgasme. Vraiment, je me découvrais chienne, je me découvrais sienne.


Nous avons explosé d’une même voix, alors qu’il occupait mon sexe depuis un temps infiniment délicieux. Mes cris étaient incohérents, démesurés, et se mêlaient aux siens comme il avait ralenti sa besogne au profit de pénétrations lourdes, ses testicules venant frapper la base de mon sexe à rythme régulier. Au terme d’un ultime assaut, alors que je sentais une fois plus la chair durcie du mâle remonter mon vagin pour en remplir l’espace et distendre ses limites, Jean-Baptiste s’est immobilisé. Il a soupiré et basculé en avant, son visage soudain perdu dans mon cou. Son gland a très nettement grossi au fond de moi.

- Je vous marque, Lizzie, m’a-t-il murmuré à l’oreille… Sentez comme je vous marque.
Son sperme a jailli en d’innombrables jets. J’aurais juré qu’il déversait des litres dans mon sexe. Rendue folle par la situation, et la sensation de plénitude que m’offrait ce sexe gorgé de foutre, j’ai joui au même instant, secouée de soubresauts violents. J’ai hurlé mon bonheur.


Alors, une bonne fessée bien claquante pendant une levrette est-elle aussi excitante que le prétend Louis Clavel ? Mesdames, c’est à vous de le dire : nous attendons vos témoignages.



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