mercredi 15 août 2018

Histoire illustrée du Martinet

Ce blog étant le mien, je n’y parle donc que ce qui m’intéresse, et cette fois-ci, je vais vous inviter à prendre connaissance de la genèse et de l’évolution d’un instrument et de la façon dont il sera utilisé. Vous verrez que cela réserve quelques surprises !

Cette fois encore, cet article est né d’un hasard remarquable. Surfant sur Internet, toujours en recherche de nouveautés ou de connaissances supplémentaires sur la fessée, j’ai utilisé  comme souvent un moteur de recherche avec des termes différents et je suis tombé en arrêt sur un article paru sur un site visiblement très marqué « gay ».
L’ai-je précisé ? L’avez-vous deviné ? Fesseur exclusif de femmes, mes penchants ne m’amènent pas du tout de ce côté, mais j’ai toujours aimé dialoguer avec des passionnés, quelque soient leurs options pour pratiquer leur passion, et après tout, chacun fait ce qu’il veut de ses fesses. Je n’étais pas là pour la gaudriole, mais pour la fessée, et ce que je découvrais m’intéressait bien plus que les préférences sexuelles des lecteurs et rédacteurs d’articles de ce site.

Sous mes yeux curieux s’étalait en effet une histoire, assez brève mais bien construite et alimentée de façon judicieuse et presque érudite, du Martinet, que je dois désormais écrire avec une majuscule. Au passage, puisque j'ai découvert que nous avons un nom propre pour désigner l'instrument, en français ce nom ne prend pas de "s" au pluriel ! Bien entendu, cette histoire est quelque peu influencée par les penchants du site où je l’ai trouvé. C’est ainsi qu’on n’y parle pour ainsi dire pas du tout, et c’est un mes rares regrets, de son application vigoureuse sur des fesses féminines.

Par contre, j’ai beaucoup aimé l’ouverture sur les aspects économique et sociaux.
Je me suis alors dépêché de copier et de traduire cet article, d’abord pour moi, et puis au cas où… J’avais bien sûr copié avec le reste le pseudo de l’auteur sur Facebook, mais sans y prêter attention. Sur le moment, tout à l’enthousiasme de ma découverte, je n’ai pas fait de rapprochement.

Plusieurs jours après, en venant regarder les nouveautés sur mon mur Facebook, un nom m’a vaguement dit quelque chose : mais où l’avais-je déjà vu ? Là cette fois, tout s’est éclairé : j’avais en fait retrouvé l’auteur -français !- de l’article parmi mes amitiés Facebook, amitiés en principe toutes basées sur l’amour clairement précisé de la fessée, c’est la condition sine qua non que j’ai instaurée.
J’avais donc « réussi » à traduire en français un article paru en anglais d’un blogueur français ! Quel exploit ! J’ai néanmoins tout de suite envoyé un petit mot à cet amoureux, comme nous tous j’espère sur ce blog, de la fessée, afin de lui demander de faire paraître son article sur mon blog, et quelques jours après, Christophe, puisque c’est de lui dont il s’agit, m’a très aimablement répondu, ajoutant même un petit mot visant à se présenter à tous mes lecteurs, avec possibilité de le contacter. Je vous livre ici cette présentation :
Moi Christophe jeune mec indiscipliné passionné depuis des années par le martinet et regrettant de ne pas avoir connu cette époque où il existait dans toute les familles. Email : survet78@free.fr
Vous trouverez aussi son pseudonyme Facebook en fin d'article .
Avis donc aux adeptes de la fessée lisant ce blog : je crois que si le dialogue se révèle fructueux, les fesses de Christophe pourraient être à leur disposition pour quelques réjouissantes fouaillées.

Je vais même faire mieux : pour les personnes intéressées, mes colonnes sont ouvertes pour y raconter, éventuellement de façon illustrée, les fessées, avec ou sans martinet, que Christophe aura pu récolter grâce à ce blog.

Pour l’iconographie, sachant le malheur bureautique que je viens de connaître, le fait que Christophe ait documenté de façon judicieuse son article me permet de m’en tirer sans trop de difficultés. Toutefois, sachant où trouver rapidement quelques clichés de postérieurs féminins goûtant aux vertus de cet instrument, je me suis permis de compléter en ce sens les illustrations de l’article, en prenant bien garde de toucher à l’essentiel : l’historique. J’ai donc ajouté « ailleurs » que dans l’article de Christophe quelques clichés plus en rapport avec mes propres penchants, mais une fois n’est pas coutume, ces dames hétérosexuelles, et même les autres si elles en ont envie, pourront profiter de la dénudation de quelques derrières masculins.
En attendant de voir si Christophe va pouvoir se faire rougir les fesses comme il y aspire, je vous laisse lire cet article vraiment très instructif et à mon sens très recommandable :





Le Martinet: une histoire
par Christophe Tophe pour Cornertime Confidential https://cornertimeconfidential.wordpress.com/2017/07/07/the-martinet-a-brief-history/

Chapitre I L’invention
Cet instrument fut vraisemblablement inventé par Jean Martinet, un général français (mort en 1672), qui infligea des exercices interminables et épuisants aux troupes de Louis XIV et exigea le respect absolu du commandement. Il aurait préféré l'utilisation d'un fouet à sangles multiples plutôt que d'un instrument d'arrimage avec une seule sangle, qui tendait à tuer les hommes pendant la punition.


(D'après Internet, Martinet est célèbre pour avoir été un instructeur militaire extrêmement strict - si bien, en fait, que son nom a fini par signifier "un rigoriste rigide, quelqu'un qui exige une stricte adhésion aux règles." Sa politique d'entraînement militaire a donné le ton aux armées de la fin du 17ème-18ème siècle. Martinet a créé à partir de l'armée française une machine militaire bien huilée, qui a fait feu et a opéré avec une extrême discipline.)

Chapitre II Jésuites: Punition corporelle pour les garçons





Dans le livre "La Flagellation chez les Jésuites" (1763), nous apprenons que les Jésuites, dans leurs collèges, fouettaient les garçons à l'aide du martinet et fabriquaient de nombreux martinets pour ces flagellations régulières. Les Régents (jeunes Jésuites de 18 à 25 ans) fouettaient tous les jours des garçons pour le plaisir, le caprice ou la vengeance, en toute impunité.
Le Père Préfet prend sa place sur la chaire pour mieux voir et surveiller la fouettée de plusieurs élèves. Un banc lourd, avec une grande surface pour la position de l'élève, était placé au centre de la pièce. Une personne étendait ses bras vers les bras de l'élève et le tenait fermement.
Les culottes de l'élève seraient tirés vers le bas, dénudant son derrière.
Celui qui manierait le Martinet varierait. Il pourrait être un autre élève (ce qui a été interdit plus tard en 1832) ou quelqu'un qui travaille au Collège (jardinier, marmiton, balayeur ...) ou une personne payée pour ses services vivant près du Collège.
La punition infligée aux étudiants, parfois jusqu'à l'âge de 25 ans, était de 60 à 80 "coups" (rarement 40), mais il était courant que le nombre de 300 coups, même 400, soit atteint. Les marques pouvaient être apparentes jusqu’à 2 semaines après l'utilisation du Martinet!
Pour délivrer une punition plus cruelle, celui qui administre Le Martinet laisse environ 2 longues secondes entre deux frappes, afin de laisser le temps à la douleur de se propager et de permettre à celui qui administre la punition un coup plein, plus douloureux.

Chapitre III  Première Guerre mondiale: un outil pour les soldats


On a fourni aux soldats de la Première Guerre Mondiale un Martinet dans leur paquet de l'armée pour leur tour de service. Ce Martinet servait à enlever la poussière et la boue qui pouvaient s'accumuler et sécher sur leurs uniformes, ou pour dégager les couvertures de la vermine qui fleurissait dans les tranchées.



Un numéro d'enregistrement est gravé sur la poignée en bois sur celui de la photo ci-dessus.Chapitre IV XXe: Une tradition est née


Dans l'édition de 1934 du célèbre Dictionnaire Larousse, le mot "Martinet" est clairement décrit avec une image :
“Sorte de fouet formé de plusieurs brins de corde ou de cuir, pour battre les habits, les meubles, ou corriger les enfants.”
Les Martinets étaient faits par les cordonniers ou les parents eux-mêmes.


"C'est un survivant!" Père Fouettard

"Père Fouettard" était un sinistre personnage légendaire qui accompagne Saint Nicolas sur ses tournées de Noël. A partir du 6 décembre ou de la veille, Saint Nicolas distribue des cadeaux aux bons enfants, le père Fouettard administre le Martinet aux méchants.


Dans la littérature française pour la "jeunesse", les garçons étaient grondés et avertis, le Martinet à la main (ici la série “Signe de Piste”, NdT.).
Dans la littérature pour la jeunesse (“Comtesse de Ségur”, “Suceur de Pouches”, “La guerre des boutons”, “Signe de Piste”), le Martinet était souvent présent et utilisé expressément pour punir les garçons (et en effet jamais les filles : Sophie connaissait peut-être le Martinet avec sa mère, mais était fouettée avec des verges par Mme Fichini, et non par un Martinet, mais très rares sont les scènes en dehors de la Comtesse de Ségur où les filles sont fouettées, ou même juste fessées, ce qui indique un sexisme certain et totalement injuste dans la punition ! Ce sexisme se retrouve de manière évidente et révoltante dans la série « Jalna », de Mazo de la Roche, où pour une même faute commise ensemble le garçon est très durement fouetté quand la fille a pour seule punition d’avaler une gorgée de potion amère ! Dans la même série, on retrouve plusieurs fois des garçons fessés ou fouettés juste pour passer les nerfs des adultes sous un prétexte futile, alors que les filles ne sont jamais inquiétées sur ce point. NdT.).


Chapitre V Après la Seconde Guerre mondiale: le "marché de masse"

Suzanne Marache, de Fétigny, dans le centre de la région de Morvan en France, a commencé à faire des Martinet en 1949. Elle a façonné les lanières de cuir, qui ont ensuite été clouées, un à un avec le marteau sur les manches en bois de hêtre. Marache a vendu jusqu'à 1000 martinets par jour jusqu'à environ 2000, quand elle est morte à l'âge de 82 ans. C'était un travail très fastidieux, parce que tout était manuel. Il fallait clouer chaque lanière sur le manche en bois jusqu’à en fixer dix. Un clou dans une main, le marteau dans l'autre. Et deux autres clous étaient nécessaires pour faire un Martinet fini. Les Martinet de Marache étaient tous identiques, un manche jaune et des lanières de cuir noir.
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Marache, appréciée en raison de sa réussite, et pourtant toute seule dans la gestion de son entreprise, fière de ses outils, a eu son moment au soleil quand elle a été vue à la télé. Érick et Catherine Meunier ont continué l'activité Marache avec plus d'articles dédiés aux sex-shops. Mais ils ont arrêté de les fabriquer en 2012.


Des années 60 aux années 80, la plupart des familles en avaient un à la maison pour punir les enfants. Il n'était pas rare de trouver le Martinet accroché en évidence sur le mur de la cuisine, près de l'entrée, dans la cave, dans le garage, et parfois dans la chambre à coucher. Pour les enfants, c'était très humiliant, surtout s'il n'y avait pas de chien vivant dans votre maison.


La plupart du temps, il servait principalement à menacer l'enfant qui avait été vilain. Paradoxalement, il a été trouvé dans les magasins de jouets. Mais plus souvent, les parents pouvaient les acheter dans les quincailleries partout en France.

Juste installé là au magasin de matériel
En attente d'un garçon
qui se conduit mal
(encore une fois ce sexisme ! NdT.)

Vous pouvez acheter À LA FOIS une brosse à cheveux et le Martinet dans ce magasin utile!


Chapitre VI Aujourd’hui
De nos jours, les Martinets sont beaucoup moins visibles. Curieusement, ils peuvent toujours être achetés mais dans les animaleries. Les lanières sont devenus plus légères, colorées, moins épaisses et pas toujours en cuir.
Pour ceux qui ont connu le Martinet, il y a une grande nostalgie pour cet instrument de punition.
Pour me contacter, Facebook: Christophe Tophe 




Alors, avez-vous connu cet instrument de punition ? Le connaissez-vous encore aujourd’hui ? Aimeriez-vous le connaître sinon ?
N’hésitez pas à faire part de votre avis en commentaire, ou à m’écrire un message personnel sur mon blog et à vous servir des coordonnées de Christophe pour en discuter, avec moi ou avec lui.
Finissons par quelques photos
qu’il m’a plu de rajouter de Martinet associé à des fessiers féminins (on ne se refait pas…).




3 commentaires:

  1. Bonjour Richard,
    Belle évocation historique du martinet. Je l'ai connu lors de ce "marché de masse" que vous évoquez, dans les années "1960" et au début des années "1970". On en trouvait dans les drogueries, sur les étals des marchés, chez les marchands de jouets toujours placés bien en vue. la plupart des parents en possédait un ; c'était l'objet éducatif par excellence. L'éducation était alors plus sévère qu'aujourd'hui et on considérait tout à fait normal de corriger les enfants. Les martinets étaient souvent pendus à des endroits visibles facilement accessibles : cuisine, couloir, vestibule, chambre des enfants... Ma mère, qui m'élevait seule, n'y était à priori peu favorable. Mais je savais ce que c'était et j'avais pu en voir les traces sur les jambes de mes camarades ; c'était très impressionnant. Ma mère me corrigeait par de bonnes claques sur les cuisses nues (je n'ai jamais reçu de fessée déculotté). Les enfants le craignaient vraiment. Moi, tant que j'en étais épargné, il m'inspirait crainte et curiosité en même temps; J'en fus menacé plusieurs fois vers mes 8-9 ans mais ce ne fut pas suivi d'effet. Il arriva par surprise, sur un tard à mes 11 ans. Ma mère se montrait très exigeante sur le travail scolaire. En primaire, je m'étais révélé excellent élève. Mais en secondaire, mes résultats devinrent très moyens voire médiocres. Ayant un an d'avance, on décida de me faire redoubler ma 6°. Ma mère en fut mortifiée. Ce fut ce qui la décida à passer au martinet. Dès lors tout écart de conduite et toute note insuffisante me valait une séance de martinet directement sur les cuisses nues car désormais je ne devais porter que des culottes bien courtes dénudant mes cuisses au maximum. Je dansais sous les lanières, pleurais, et j'avais la honte d'exposer des cuisses bien zébrées. Avec cette discipline stricte, mon comportement devint impeccable et mes notes remontèrent nettement.Pour ma mère, cela prouvait l'efficacité du martinet et il avait gagné sa place dans mon éducation. Peu à peu je m'habituai à cette discipline, travaillant de mon mieux pour éviter le martinet. Je redevins un élève et même un très bon dans les matières littéraires. Vers mes 13 ans, ma mère malade se montra moins sévère et ne me punit pas toujours. Cela me surprit et me déstabilisa un peu. Aussi plusieurs fois, sachant que je méritais le martinet, j'insistai auprès de ma mère pour le recevoir. Après discussion entre nous, il fut convenu de poursuivre cette discipline stricte ; dès que je me situerais sous le barème établi par ma mère, le martinet s'appliquerait d'office. J'acceptais aussi de porter en permanence des culottes très courtes jusqu'à la fin de ma 3°. Quant à la discipline "familiale", je laissais ma mère seule juge de l'emploi du martinet en cas de désobéissance ou d'écart de conduite. Je précise que ma mère me couvrait d'affection et ne manquait de me consoler après une correction. Finalement nous avions établi par ces règles strictes un certain équilibre entre nous. Et cela dura jusqu'à mes 16 ans passés.

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  2. Quel témoignage !
    Merci Eric, cela permet sans aucun doute aux jeunes générations de bien redessiner le contexte.
    Aujourd'hui, avec cette loi anti-châtiments corporels, à votre avis, comment aurait pu procéder votre mère pour vous inciter à vous remettre au travail ? Il paraît que pour les jeunes générations, la pire des tortures est la privation de téléphone et que le martinet pourrait leur sembler bien préférable...
    Qu'en pensez-vous ?

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  3. Bonjour Richard,
    En effet le mode d'éducation des années "60/70" peut apparaître assez surréaliste aux lecteurs plus jeunes. Ayant commencé l'expérience du martinet sur un tard alors que beaucoup de mes copains en recevait depuis l'âge de 7/8 ans, j'avais l'impression d'être jusque-là une sorte d'exception. Bien des connaissances trouvaient presque anormal que ma mère n'avait pas encore acquis un martinet. Je ne fus nullement choqué par l'achat du martinet considérant le mériter ; désormais sous la discipline du martinet, j'entrais dans la "normalité" de l'époque.
    Cette loi contre les châtiments corporels suit l'évolution des sociétés européennes depuis près de 40 ans, le mouvement étant parti des pays scandinaves vers le culte de "l'enfant roi". Il s'agit plus d'une disposition incitative incluse dans le code civil, sans sanction. Il est vrai que le code pénal prévoit depuis longtemps des peines pour maltraitance. Mais voilà rien n'est défini. Où se situe la limite de la maltraitance ? Pour le martinet, une jurisprudence de 1984 le range dans la maltraitance. Ce qui n'empêche pas certains parents de l'employer ; mais les martinets d'animaleries n'ont rien à voir avec ceux que j'ai connus.
    Assurément les privations de smartphones, de sorties sont très mal perçues par les ados. Enseignant jusque l'an dernier, je confirme que certains ados reconnaissent recevoir encore des raclées, méritées d'après eux et préfèrent cela à une privation car "ça dure moins longtemps". Ma mère a toujours été contre les privations ; elle trouvait que cinéma, sports, musées...participaient à mon éducation. Quant à la TV, nous n'en avons eu qu'après mes 13 ans ; auparavant nous allions voir chez ma grand-mère des programmes plus attrayants et culturels qu'aujourd'hui.

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